Le stress, l'obstacle à l'apprentissage

Que ce soit l'apprentissage de la natation, d'une langue, des mathématiques supérieures, la seule chose qui fait obstacle à la connaissance, c'est le stress et seulement le stress. Il y a seulement des personnes qui stressent moins que d'autres lors d'un apprentissage. Seuls, les différents milieux socio-professionnels et culturels brouillent ce constat.
Une preuve immédiate : même l'idiot du village sait lire l'heure sur un cadran de montre, alors que nous sommes devant un double système, d'une part un système duodécimal pour les heures et d'autre part un système sexagésimal pour les minutes. Qu'y a-t-il de plus compliqué dans la vie de tous les jours ?
Il ne l'a pas appris sous le joug d'un instituteur avec une règle menaçante, non, il l'a appris par la répétition et la nécessité. La répétition et la nécessité sont bien les meilleurs enseignants.
La présence et surtout le comportement de l'enseignant est une source de stress plus ou moins grande, la méthode Jacotot avec une sorte d'effacement partiel du professeur démontre pour nous par ricochet ce fait.
Si vous êtes intéressé par Jacotot, il faut lire le livre de Jacques Rancière : Le maître ignorant

Exemples de stress dans un bassin :
1/ le plus typique que nous rencontrons régulièrement, c'est le stress généré par l'enfant qui craint de décevoir ses parents, vous êtes inconsciemment dans l'attente d'une réussite immédiate et parfaite de votre enfant. Pourquoi ? ! L'amour que l'enfant vous porte va être un frein à son apprentissage si vous adoptez un comportement qui se calque sur notre éducation nationale. 
C'est la raison pour laquelle nous demandons aux parents de s'investir dans l'apprentissage de la nage de leur enfant. Pour que cet apprentissage "parent-enfant" se fasse plus facilement, nous donnons des clés concises et dans le bon ordre.
Il ne faut jamais oublier que la réponse décalée est une spécialité enfantine. Combien de fois, nous voyons l'exercice précédent se réaliser avec succès alors que celui demandé n'a pas été écouté, étrange, non ? 
Le stress de l'exercice précédent a disparu puisqu'il s'est reporté sur l'exercice en cours, l'enfant sans pression va réaliser l'exercice précédent aisément, alors qu'il était en échec.
Il faut faire comprendre à l'enfant qu'il doit recevoir un cours en toute quiétude loin du stress de notre ineffable "éducation nationale" (nous nous poserons des questions plus tard sur notre chère éducation nationale).
2/ Le stress traumatique dû à un début de noyade ou au fait que l'on a assisté à une scène de noyade d'un parent proche ou non.
3/ le stress dû à une névrose qui est bien connue : la phobie. La personne est phobique de nature et l'eau n'est qu'une phobie de plus.
Nous venons de citer trois exemples typiques de stress, mais il y en a d'autres.

Nous ne croyons nous rappeler qu'une personne soit descendue dans notre bassin sans stress et nous ne pensons pas qu'il est possible d'apprendre à nager convenablement sans faire disparaître son stress.

Pour finir, quelques questions tout de même sur l'éducation nationale. 
Première question : pourquoi l'appelle-t-on l'éducation nationale et non pas l'apprentissage national ?
Deuxième question : comment se fait-il que les emplois du temps soient si chargés ?
Troisième question : pourquoi tant de devoirs à la maison ?
Quatrième question :  pourquoi continue-t-on à noter si souvent ?
Cinquième question, comment se fait-t-il qu'avec autant de fonds investit seule une partie congrue s'en sort ?
Dernière question : nous nous souvenons très bien que dans les années 80 le public était scandalisé parce que le budget de l'éducation nationale était moins important que le budget de l'armée. Aujourd'hui, le budget de l'éducation nationale est bien plus important que celui de l'armée, et pourtant, a-t-on progressé ?